La création d’une société prometteuse
Vous ne connaissez pas Wari ? C’est une plateforme de paiement qui permet d’effectuer tous types de transactions. Pas besoin d’avoir un compte bancaire comme pour certaines : elle est disponible sur tous les appareils comme les smartphones, les tablettes et les ordinateurs. Fondée en 2008, elle s’est rapidement développée. Son fondateur, Kabirou Mbodje, l’a créée en ayant pour but qu’elle devienne un “bien d’utilité publique”.
En plus des appareils, des points de services sont disponibles un peu partout, ce qui est fort utile pour les personnes ne disposant pas d’internet. On peut l’utiliser pour payer ses factures, mais aussi pour avoir du crédit téléphonique ou envoyer de l’argent à des proches.
Elle a donc vraiment révolutionné les habitudes des sénégalais, car elle interconnecte les utilisateurs et les partenaires, où qu’ils soient (même à l’étranger). Cette offre permet également de faire gagner du temps et de réduire les files d’attente en payant directement de chez soi.
Wari en quelques chiffres
Wari a été créée en 2008 par Kabirou Mbodje. Avant ce projet, il avait déjà travaillé sur celui d’Afrovision en 1993, qui a été le premier réseau TV par câble sans fil. Il a ensuite lancé Net TV en 2000 et crée en 2003, NetPay, qui lui donnera l’idée de Wari, car il s’agit d’une plateforme de paiement de factures téléphoniques.
La société emploie maintenant plus de 300 salariés, pourvoit indirectement plus de 20 000 emplois et est présente dans plus de 60 pays comme le Canada, le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire. Son réseau dispose de plus de 500 000 points de services directs ce qui lui donne la meilleure couverture du marché, sans compter les partenaires.
Son chiffre d’affaires, en constante augmentation, est actuellement de plus de 700 milliards. Le nombre de clients est estimé à 200 millions et le nombre de transactions à 1 000 000 par jour. Wari dépasse le géant Western Union, et on en a même fait une expression dans le langage courant : wari signifie en effet “argent”, et l’expression “warimako”, “envoi moi de l’argent”.
Kabirou Mbodje, un entrepreneur ambitieux
Kabirou Mbodje a grandi à Lyon puis a fait ses études post-bac à Paris en suivant une formation d’ingénieur en télécommunication, suivi d’un MBA aux Etats-Unis. Il part ensuite pour le Sénégal où il s’installe en 1990, date où il commence à travailler pour plusieurs réseaux de chaînes comme Afrovision, mais aussi en rejoignant l’équipe de Stéphane Fouks et Jacques Séguéla pour l’Euro RSCG. Il lance enfin Netpay en 2003, ébauche de ce qui deviendra plus tard Wari.
Mais Kabirou Mbodje a aussi d’autres passions : il pratique l’équitation à haut niveau, puisqu’il finit champion du Sénégal en 1993, 2005 et 2013. Il rate de peu les JO, le ministère des sports n’alloue pas de budget pour lui permettre d’y aller.
Un projet social
Grâce à Wari, M. Mbodje s’implique dans de nombreux projets pour aider en mettant en place des fonds de solidarité en prélevant 1F de chaque transaction, ce qui permet d’aider diverses causes comme des projets d’éducation, de prévention de cancer du col de l’utérus, la lutte contre le virus Ebola etc…Il a aussi la confiance de nombreux partenaires, qui sont des organismes publics, des commerces, des réseaux postaux, ce qui en fait un acteur social d’importance.