Située entre l’Inde, le Laos et la Thaïlande, la Birmanie est un pays qui, après des années de dictature et de junte militaire, a entrepris une transition plus démocratique. Un français s’est expatrié dans ce pays en 1981 et a depuis entrepris de participer à son développement ; il s’agit de Jean Pichon. Depuis son arrivée le pays a pu ainsi lancer plusieurs activités caritatives.
Une aide précieuse dans les relations internationales
En 1988, le dictateur Ne Win est renversé par un mouvement de protestation des généraux qui établissent la junte militaire. En 1990 les premières élections libres ont lieu et c’est le parti d’Aung San Suu Kyi, la fille d’un général considéré comme un héros dans le pays, qui l’emporte avec une très large majorité, mais ces élections sont annulées par la junte et la jeune femme est assignée à résidence. Vers 1994, Jean Pichon qui réside déjà en Birmanie depuis une quinzaine d’années, est sollicité pour des entrevues et des contacts avec deux membres des Nations Unies, Ismail Razali représentant de la Malaisie et Ibrahim Gambari, qui préside le conseil de sécurité. Tous les deux souhaitent par le biais du français, s’entretenir avec les principaux responsables de la Junte militaire et avec Aung San Suu Kyi, qui est alors confinée en résidence surveillée. Elle sera finalement libérée en 2010 et fera partie des deux gouvernements suivants, avec des élections libres ainsi que la nomination d’un président de la république du Myanmar.
Un engagement auprès des populations
En plus de sa participation aux échanges diplomatiques internationaux, Jean Pichon a aussi participé à la création de l’AMFA (Association Médicale Franco-Asiatique) avec son ami le professeur Alain Patel. Cette association permet de créer des services hospitaliers et des dispensaires dans tout le pays, mais aussi de former et de recruter du personnel. De plus, avec les dons, l’association peut distribuer plus de fournitures médicales pour aider à soigner les populations. L’association, très influente, veut maintenant créer une école de chirurgie à Yangon, en plus d’entretenir les services et dispensaires déjà créés.
Jean Pichon a, par la suite, créé sa propre société caritative, Art et Déco, qui permet de fournir un métier aux orphelines du Women’s Home, un orphelinat rattaché au ministère des affaires sociales ainsi que son financement. Avant spécialisé dans la confection d’accessoires et de bijoux de mode pour de grands couturiers, la société s’est maintenant reconvertie dans la création de statuettes représentant des personnages de la vie quotidienne birmane, comme des artisans, des bonzes…
Un porte-parole pour l’environnement
Jean Pichon ne s’arrête pas pour autant à cela et décide, dès 2001, de se lancer dans les activités de Pêche et les pêcheries. Il crée le plus gros port de pêche de la région dans les îles Mergui pour permettre en particulier, au Myanmar de mieux contrôler son voisin, la Thaïlande, dont les ressources marines sont devenues inexistantes, en raison de sa politique ancienne de surpêche et qui pratique avec des bateaux sous ‘’Prête-nom’’ birman des activités illégales de braconnage, à très vaste échelle. Une des conséquence est la destruction massive des ressources halieutiques de la mer d’Andaman depuis ces vingt dernières années.
Il a donc écrit une lettre ouverte à Aung San Suu Kyi, qu’il connaît depuis de nombreuses années afin d’obtenir le soutien du gouvernement birman.