Le travail de Bruno Decaris architecte fondateur d’Opus 5, se fonde sur quelques préceptes et engagements forts.
Sincérité, résistance, impertinence, obstination, précision, refus de la fatalité, ambition, émotion, rêve. Il y a toujours une solution, pas nécessairement celle communément admise. Poser et reposer la bonne question. Ne pas refaire ce que l’on a déjà fait, c’est l’ennui. Le plaisir consiste à faire ce que l’on ne sait pas faire tout en sachant qu’on saura le faire
Il n’y a pas de mauvais matériaux mais de mauvaises mises en œuvre. La matière traduit une interrogation sur le temps. Comme l’écriture, c’est l’empreinte d’une civilisation La modernité c’est accepter d’être dérangé et de devoir reconsidérer ses certitudes ou même ses convictions. Cela passe aujourd’hui par une interrogation sur la lumière. L’écriture ne peut être que celle du temps car elle est liée à l’époque puisqu’elle traduit son reflet.
Bruno Decaris existe à travers son projet. La restauration doit se situer dans le projet d’architecture et dans sa confrontation avec l’existant. La restauration nous concerne tous et ne peut être un domaine réservé ; elle implique culture et choix. Notre espace occidental est en grande partie déjà construit, il constitue notre patrimoine. La lutte entre la conservation et la création est engagée, c’est toujours celle des anciens et des modernes. Doit-on appartenir à l’une ou à l’autre ? N’y a t-il pas une voie plus difficile mais plus riche qui consiste à considérer les deux avec autant d’intérêt et rechercher à chaque fois une solution nouvelle, dénuée de nostalgie, respectueuse et prospective, et surtout exaltante ?