Les situations de conflit de longue durée sont à l’origine de crises humanitaires chroniques présentant des problèmes sur le terrain très difficile à gérer. Alors que les causes de ces conflits n’ont pas été résolues, d’autres rivalités régionales et internationales sont apparues au fil du temps, rendant leur résolution encore plus compliquée, nous explique Life ONG, une association qui est déjà intervenue dans des zones de conflit.
Même si les causes de telles confrontations n’ont rien à voir avec de nouvelles guerres lancée au nom de la lutte mondiale contre le terrorisme, il n’en demeure pas moins vrai qu’une partie de l’agenda mondial de la guerre contre le terrorisme a été utilisée comme prétexte par les parties impliquées.
Les difficultés du terrain pour l’action humanitaire
La distinction traditionnelle entre civils et militaires, combattants et non combattants, est floue dans le cas de conflit à longue durée, car tout civil est capable de devenir un potentiel combattant et cela implique que les travailleurs dans l’humanitaire fassent la distinction, ce qui n’est pas toujours évident. Mener une opération contre des groupes ou des régimes militaires considérés comme terroristes implique la coordination avec les associations et agence humanitaires afin qu’ils puissent opérer efficacement.
Financée par la Fondation Ford, l’Institut d’Etudes des Conflits et de l’Action Humanitaire (IECAH) a étudié quatre de ces crises à long terme: La Palestine, le Sahara occidental, la Colombie et Haïti en se concentrant sur le rôle et les limites des actions humanitaires. Life ONG nous précise que les quatre crises humanitaires étudiées dans ces recherches ont été provoquées par des conflits qui partagent des causes communes, même s’ils possèdent leurs propres caractéristiques territoriales.
Dans les quatre cas de crise, la communauté internationale a adopté un profil bas et parfois même déstabilisateur dans la résolution du conflit. Le manque de respect de la communauté internationale a été influencé par un manque de volonté politique de la part des États, qui ont privilégié leurs intérêts stratégiques plutôt que le respect des lois qui gèrent les relations internationales. Dans ce genre de situation les associations et les agence humanitaire se trouvent parfois utilisées par les parties du conflit.
Le rôle des agences humanitaires internationales
Dans pas mal de régions, le soutien inconditionnel par les pays les plus forts à l’une ou l’autre des parties impliquée dans un conflit a renforcé la disproportion de ce dernier. Les puissances internationales ont tendance à soutenir des parties qui vont plutôt défendre leurs intérêts stratégiques. En outre, dans la plupart des crises humanitaires, les Nations Unies semblent avoir joué un rôle controversé : dans de nombreux cas, ses agences finissent par être perçues comme des instruments politiques utilisés par les États les plus puissants.
Selon Life ONG, dans les situations de conflits à long terme avec des caractéristiques communes telles que la disproportion entre les force et la grande implication de la population civile ainsi que l’ampleur des conséquences humanitaires en termes de droits, il devient très difficile de mener à bien une action humanitaire classique. Il est donc temps pour les agences d’assumer un rôle neutre et apolitique car la garantie du maintien de leur dimension humanitaire est généralement mal interprétée par les bénéficiaires. Ces derniers attendent de la communauté internationale une position claire quant aux causes politiques responsables de leurs souffrances.
L’accès à l’eau potable en Afrique subsaharienne
L’eau est le fondement de la vie. Dans les pays riches, l’eau propre est disponible en abondance et elle est considérée comme acquise, elle est gaspillée et on la paye même plus cher pour la boire dans de petites bouteilles en plastique. Mais en Afrique subsaharienne, comme le constatent chaque jour les bénévoles de l’association Life ONG, beaucoup de gens passent leur journée entière à chercher de l’eau et les maladies d’origine hydrique limitent le véritable potentiel des populations, en particulier des femmes et des enfants.